mercredi 4 février 2009

CHé TERRILS ED'MIN COIN par VICTOR

Permettez-moi de vous présenter "ché terrils jumeaux del fosse 6 d'Haillicourt".
(Je ne vous ferais pas l'affront de traduire)
Ces deux petites montagnes noires d'environ 150 m de hauteur
sont là depuis 1953 pour l'une et 1964 pour l'autre.
Sorties des entrailles de la mine, c'est un amas de terre noire, de cailloux,
enfin tout ce qui n'était pas du charbon pur.
Quand j'étais " un tio biloute" on n'avait pas le droit de s'y approcher,
la mine vivait, grondait, suait 24 h sur 24
C'était un ballet incessant de berlines (wagonnets)
qui montaient verser leur contenu, et le terril s'élevait vers le ciel jour après jour.
Aujourd'hui, on s'y promène librement et je peux fouler le sol
où mon père a travaillé pendant prés de 40 ans
des centaines de mètres sous mes pieds.
Il y a des arbres, des arbustes sauvages de toutes sortes qui ont poussés,
des lézards dans les vieux murets de pierre.
Des pommiers sauvages, des cerisiers.
Il y en a bien un qui va me demander : "Pourquoi des cerisiers à cet endroit".
Et bien je vais vous le dire. Les mineurs qui travaillaient "au jour" et sur les terrils
faisaient "briquet" (briquet = casse croûte)
dehors quand il faisait beau, et les pépins et noyaux de leurs fruits
ont fait pousser des arbres des années après, que la nature ait repris ses droits.
Les pommes sont petites, et pas sucrées, mais les cerises sont bonnes.
Je rempli mes poches quand je m'y promène et je me régale en continuant mon chemin.
Ludia me dit "faut pas manger les fruits sans les avoir lavés, les oiseaux ont pissé dessus" mdr.
Pas grave, tous les enfants du coin font pareil, mais ne suis-je pas un grand enfant?
Voilà je vous souhaite une bonne ballade sur " ché terrils ed' min coin".
PS. Au printemps, quand tout refleurira, j'irai reprendre quelques photos
plus colorées, et peut-être quelques lézards. donc ...............à suivre.